Art Contemporain en Auvergne-Rhône-Alpes

Depuis décembre dernier, le Centre d’art s’est doté de dix ateliers et accueille à l’année des artistes résident·es. Iels font vivre ces nouveaux espaces, iels y partagent leurs idées et leurs outils, les espaces de production, un café ou un repas avec l’équipe.

Ce projet est un exercice, un entraînement collectif. C’est l’occasion de faire sortir leurs œuvres des ateliers et d’investir l’espace de production du Centre d’art – transformé en espace de monstration – pour accueillir celles qui, au fil des semaines et des mois prennent forme et évoluent entre nos murs.

À l’instar de la poésie du quotidien de William Carlos Williams, à qui nous avons emprunté le titre pour cette exposition, c’est avant tout la pratique – ou la poésie de la pratique – qu’on retrouve dans l’exposition, dans les gestes ou les objets de tous les jours, dans le travail constant dans l’atelier, dans une impression ou dans une forme qui surgit, qu’on scrute ou qu’on accueille, et qui se matérialise devant nos yeux.

Une étagère d’intérieur invite les artistes à laisser une trace de leur passage
Un papillon enfermé derrière une fenêtre que nous ne pouvons pas ouvrir
Des peintures mouvantes et des tableaux-sculptures
Un fleuve d’images-écrans, un fleuve de pages et de verre imprimé
Une maquette dans laquelle on voudrait rentrer
La mise en scène d’une performance à venir, ou déjà passée?
Des murs fragiles
Des écosystèmes immersifs
Des sculptures à bière et d’autres histoires…
Des relations ambiguës de métal et de transparences
Des mots chuchotés à l’oreille

L’exposition devient le lieu où se rejoignent les œuvres qui contiennent leurs points d’accroche et leurs surfaces irréconciliables. Il s’agit à la fois de partager avec le public une étape des recherches individuelles de chaque artiste, aussi bien que d’orchestrer dans une harmonie collective des partitions distinctes qui composent A Sort of a Song.